Et Pourtant la Lune continue à Tourner

1969, premier pas de l’Homme sur l’astre lunaire, on pensait alors que rien ne serait plus jamais pareil, l’Humanité toute entière était scotchée devant la petite lucarne appelée télévision. 
Les premières paroles de l’Homme représenté par Neil Armstrong tout juste foulant cette nouvelle frontière était celle  » dans un esprit pacifique au nom de toute l’Humanité. »
On pensait que l’Homme serait désormais progrès, la guerre du Vietnam passait par ses dernières heures, qu’une fois la frontière de l’Espace atteinte, la place à la coopération éviterait toute guerre, espoir entretenu par les rencontres au plus haut sommet des capsules spatiales soviétiques et américaines Apollo-Soyouz de 1975. 
Nous nous étions trompés, peut-être par naïveté, peut-être voulait-on vraiment y croire. Ce Monde n’avait pas changé, les guerres n’ont été que plus violentes. A la crainte d’un hiver nucléaire qui maintenait bon gré mal gré les puissances en place, se sont substituées les violences qu’on croyait résolu.
Avant les Hommes se battaient au nom d’idéologie qu’elle soit capitaliste ou communiste, les rouges contre les dollars, puis les couleurs de la peau, les civilisations ou les religions ont repris le dessus comme l’attestent le conflit israélo-arabe, les massacres inter-religieux en Ex-Yougoslavie, les génocides en Afrique, à l’exemple du Rwada, pour ne pas oublier notre Liban, dont les familles ont été endeuillées sur simple mention de religion sur une carte d’identité. 
Neil Armstrong est mort, oui, mais il est mort en 1969 déjà, le jour ou l’on pensait que le progrès serait la solution à la barbarie, elle n’a été encore que plus sauvage. Et du Premier Pas sur la Lune, on a connu un grand bond en arrière.