Le marché de l'immobilier toujours fortement impacté par la crise économique

Dans un rapport publié par le département de recherche économique du Crédit Libanais, on note que le nombre et la valeur des transactions immobilières poursuivent leurs chutes.

Ainsi, selon cette étude, le nombre de transaction a chuté de 23,54% pour les 7 premiers mois de l’année 2019. Une baisse similaire de 33.63% a été constatée sur la valeur des transactions qui s’établit désormais à seulement 3.02 milliards de dollars, impliquant une baisse relative des prix au mètre carré des unités vendues, inaugurant peut-être un changement de stratégie pour les promoteurs.

En 2018 déjà, la demande pour le secteur immobilier avait brusquement baissé de 23,7% au premier semestre de l’année 2018 en comparaison à la même période de 2017, selon l’index publié par la Banque Byblos.

25% des appartements construits après 1996 vides à Beyrouth

Pour rappel, à Beyrouth, 25% des appartements construits après 1996 sont vides en raison de l’absence de locataires ou même de propriétaires qui désirent y résider, selon une étude récente effectuée en 2019 par l’Institut Issam Fares de l’AUB.

La crise immobilière est l’un des facteurs ayant le plus contribué à la détérioration de la situation économique après une sorte de sursaut dans les années 2005 – 2010, en raison de l’augmentation de l’investissement dans ce secteur.

En cause notamment, le gel des programmes d’incitation à l’achat par la Banque du Liban (BDL). La suspension des prêts subventionnés lors de l’achat lancé en 2009 et arrivé à échéance alors que le gouvernement tarde de les réactiver en raison des problèmes financiers auxquels il fait face. 
Un scandale également quelque peu étouffé depuis avait éclaté en 2018. Ainsi des personnes non qualifiées pour l’obtention de ces prêts avaient bénéficié de tels prêts de la BDL via des banques privées lors de la période où ils étaient toujours disponibles.

De même, la compagnie en charge de reconstruire le Centre Ville de Beyrouth SOLIDERE, confrontée à la crise de l’immobilier, avait indiqué en juin 2019 avoir subi une perte record de 118.7 millions de dollars en 2018. Cette perte fait suite à une perte de 116.4 millions de dollars déjà enregistrée en 2017.

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