Paisible Enfé d’aujourd’hui, tu te reposes d’un glorieux passé, au pied de ce rivage turquoise, tes richesses oubliées, effacées.
Ville antique, tour à tour phénicienne, hellénique, romaine, byzantine, arabe et croisée, ton destin a été partagé par cette contrée, avant que tu ne sois oubliée, te prélassant comme tes locataires, on ne fait qu’en fin de compte que passer.
Petits chalets bleus, barques dans ta crique, cicatrice de ton promontoire, calme et sérénité, les promoteurs immobiliers t’ont oubliés.
Il ne reste que des fantômes, toi que les maraichers salants ont même abandonnés, laissant des cuves bétonnées et ayant pour seul vestige passé, une petite Église byzantine consacrée à cette mer voisine.
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Enfé, un souvenir inoubliable, en plein mois d’octobre. Seul subsiste de l’antique Néphin des Croisés et autres Latins, un promontoire ou se trouvait le château et 3 cicatrices qui étaient en fait les douves de cette forteresse. Elle fut l’une des dernières à être occupé par les Croisés et sera totalement démantelée par les Mamelouks. Il n’en reste pratiquement rien, que des traces à jamais dans l’empreinte de ses rochers, aujourd’hui livrés à une autre bataille, celle de la pécheur et du poisson.
Notre Marie des Vents, Église aujourd’hui orthodoxe, est située dans le cadre de ses chalets, au pied d’un cimetière et du rivage, elle brave toujours les embrumes, on peut encore y découvrir quelques traces de fresques. Pour combien de temps encore. Il est vraiment temps qu’elle soit restaurée.
On se met à rêver mélancoliquement du cadre de ses chalets bleus, comme de la mer turquoise, on se croirait, non pas au Liban, mais peut-être sur une île grecque, déconnecté de toute modernité.
