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L’arriere Pays de Byblos: les sources de Nahr Ibrahim ou fleuve d’Adonis

Dernière étape avant de déjeuner au couvent de l’Ordre des Moines Maronites de Qattara, les sources du fleuve de Nahr Ibrahim ou fleuve d’Adonis. Les routes actuellement sont assez défoncées, un véhicule tout terrain sera donc conseillé pour y accéder.

Il s’agit du lieu ou – selon la légende – Astarté ou Ishtar, hellénisée en Aphrodite et romanisée en Vénus – aurait pleuré Adonis, son amant qui aurait expié suite à la charge d’un sanglier. Les lieux sont intimement liés à la légende même d’Adonis et il est donc normal que notre périple puisse s’y achever sur les traces des Adonies, ces fêtes liées à la résurrection du printemps. Rappelons qu’elles se déroulaient sous la forme d’une procession de la ville de Byblos jusqu’à ses lieux durant 2 jours, un jour consacré au deuil puis un jour consacré à la joie.

La vallée est également connue pour héberger une grande quantité d’Anémones. Cette fleur est également à rattacher à la légende d’Adonis, puisqu’on disait que les larmes d’Aphrodites se sont transformées en cette espèce végétale.

L’arriere Pays de Byblos: Yanouh

Deuxième arrêt sur dans l’arrière pays de Byblos après Machnaqa, le village de Yanouh situé historiquement sur la route reliant Byblos à Baalbeck dont on sous-estime l’intérêt phénicien pour ne considérer que l’intérêt romain, à l’image de ses temples grandioses. Yanouh était une ville importante pour Byblos, il y avait là, une source importante de Cèdres dont les forêts s’étendaient à l’arrière des montagnes qui servaient notamment à la fabrication des bateaux.

Restes de l'Eglise Chrétienne du 5ème siècle, construite sur l'emplacement du temple de Diane. Des études préconisent son déplacement, des archéologues estimant que ce temple pourrait être lui même construit sur un temple phénicien.
Restes de l'Eglise Chrétienne du 5ème siècle, construite sur l'emplacement du temple de Diane. Des études préconisent son déplacement, des archéologues estimant que ce temple pourrait être lui même construit sur un temple phénicien.

De cette période, on ne connait pas grand chose, il y aurait eu des sondages archéologiques qui ont révélé un peuplement assez ancien, remontant à l’âge de bronze. Cependant, les études n’ont pas été poursuivis, l’état – selon ce qu’on nous a dit – n’ayant pas jugé nécessaire d’en assurer le financement, la protection même du site ayant été assurée par un mécénat privé, même. L’état via la DGA et l’organisme tutélaire – à savoir le ministère de la Culture –  est donc malheureusement démissionnaire, à nouveau.

L’arriere Pays de Byblos: Machnaqa

Samedi assez intéressant et surtout paradoxal, entre une journée culturelle et un fin d’après-midi qui ne l’est pas moins mais dans un autre genre. On avait assisté à une conférence effectuée dernièrement par l’archéologue Martine Francis Allouche en compagnie de Nicolas Grimal, égyptologue reconnu, qui avait souligné l’importance particulière de l’arrière pays de Byblos concernant notamment l’apport au commerce de la ville phénicienne. L’étude de l’arrière pays pourrait notamment apporter un certain nombre de questions plus spécifiquement dans la localisation supposée du Port Phénicien de cette ville millénaire – le port actuel étant le port médiéval – et cette étude, non publiée encore a besoin d’être poursuivie pour confirmer ou infirmer les hypothèses actuelles.