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Le Liban, ce pays oĂč on peut skier le matin et nager dans les ordures l’aprĂšs-midi

Image d’Épinal du Liban, on peut skier le matin et aller Ă  la plage l’aprĂšs-midi, sauf exception puis qu’aprĂšs chaque tempĂȘte, les plages sont dĂ©sormais souillĂ©es par des ordures, chose pour laquelle on a du mal Ă  s’habituer.

Le long du littoral libanais montre une image dĂ©solante, celle, malheureusement, de dĂ©chets divers qui s’y sont accumulĂ©s aprĂšs chaque tempĂȘte, Normal, Miriam et Ă©videmment la prochaine, sans que les autoritĂ©s publiques aient pris les devants pour empĂȘcher qu’on assiste, annĂ©e aprĂšs annĂ©e, aux mĂȘmes scĂšnes, comme l’illustrent cette photographie prise ce jeudi 17 janvier, Ă  l’endroit mĂȘme ou l’annĂ©e derniĂšre, l’accumulation des dĂ©chets avait provoquĂ© une vive polĂ©mique – bien vite oubliĂ©e-.

On aurait pu croire, formuler un espoir bien secret qu’aprĂšs l’horreur de l’annĂ©e derniĂšre, les choses seraient bien diffĂ©rentes. Qu’on ne reverrait pas les mĂȘmes scĂšnes, que tout simplement en un an Ă  peine, des solutions aux ordures seraient trouvĂ©es et mises en oeuvre. Nouvelle dĂ©ception.

Mais plus encore, ce manque de mobilisation de la population libanaise aujourd’hui augure d’un mal qui nous ronge Ă©galement, celle du m’enfoutisme ou de l’habitude, cela ne choque mĂȘme plus.

À l’heure oĂč Ă  Bimbo Land, les individus sont plus intĂ©ressĂ©s par partager et Ă  comparer des photos d’eux sur Facebook ou Instagram, il y a 10 ans et aujourd’hui, les solutions tardent Ă  se concrĂ©tiser pour amĂ©liorer les droits les plus basiques, celui d’un environnement tout simplement sain, apte Ă  avoir une belle qualitĂ© de vie et non fake comme on dit aujourd’hui.

Il est vrai que les motifs d’inquiĂ©tude se sont multipliĂ©s. Outre la crise des ordures, s’ajoutent aujourd’hui les crises Ă©conomiques, monĂ©taires, politiques, Ă  croire d’avec cet aspect chronique, « we do not care anymore », on ne sait plus Ă  quelle crise se vouer. À moins plus simplement, de vouloir seulement survivre, quel qu’en soit le coĂ»t, quel qu’en soit le prix.

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