Les autorités libanaises n’ont trouvé aucune solution à la crise des ordures qui perdure depuis le 17 juillet dernier, dates à laquelle la décharge de Naameh a été fermée et alors que les déchets s’accumulent dans les rues du Mont Liban et de Beyrouth.
Mobilisation pour sauver la forêt de Baabda et grève au Port de Beyrouth
Branle – bas le combat dans différents secteurs, tant du côté des mouvements écologistes qui se mobilisent pour sauver une partie de la forêt de Baabda proposée comme lieu de décharge provisoire des déchets que pour les syndicats du Port de Beyrouth qui ont indiqué ce matin par l’intermédiaire de leur représentant Béchard Al Asmar, débuter une grève ouverte suite à la reprise du dépôt d’ordures à proximité des installations portuaires.
Coté des activistes, les réseaux sociaux tentent toujours de remobiliser l’opinion publique en publiant des images des décharges sauvages mises en place, comme celle à Mansouriyeh à l’est de la capitale ou encore sous les ponts de la localité de Ghazir dans le Kesrouan.
Mise en garde du Ministre de la Santé
Au cours d’une conférence de presse qui a eu lieu ce lundi, le ministre de la Santé Wael abou Faour a également mis en garde la population contre les risques posés par l’accumulation des déchets dans les rues, estimant que le Liban se trouve au bord d’un désastre sanitaire et a appelé à l’adoption de mesures immédiates pour résoudre la crise. Wael Abou Faour a également estimé impossible l’exportation des déchets hors du Liban, comme le proposait certaines instances officielles dont la municipalité de Beyrouth. Le Ministre a également demandé le ramassage immédiate des ordures situées à proximités des hôpitaux, écoles, du port de Beyrouth et des établissements sensibles comme celui du Moulin de Beyrouth. Ces propos confirment les risques évoqués par le syndicat des dockers du Port de Beyrouth.
Pour l’heure, le comité interministériel étudie toujours les réponses à l’appel d’offre pour le ramassage des ordures auquel auraient répondu 3 entreprises pour la capitale libanaise. Un grand bémol, aucune ne propose pour l’heure de solutions quant au stockage des déchets…
Pour rappel, la crise des ordures a commencé par l’expiration du contrat liant l’état libanais à l’entreprise en charge du ramassage des ordures et du retraitement des déchets le 15 juillet 2015. Cette crise s’est encore aggravée avec la fermeture, le 17 juillet dernier de la décharge de Naameh, suite à une décision du gouvernement libanais sans que soit trouvée un lieu de stockage alternatif.
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