Catégorie : littérature

Une vie de Pintades à Beyrouth

Avec Les Pintades à Beyrouth, Muriel Rozelier aborde les tabous et autres genre de non-dits de la société libanaise et plus spécifiquement de sa partie féminine. Politique, communautés, divorces, enfants, amants, maris, tout passe au crible avec humour. On ne peut rater les descriptions acides et drôles de certains spécimens natives du Pays des Cèdres comme May Chidiac, mais également des inconnues Nadia, Nada et autre Yasmine etc… et leurs aventures au sein des différentes communautés libanaises, maronites, sunnites et chiites ainsi que des imprévus infligées par nos bonnes autochtones aux étrangères – généralement françaises dans le recueil – dont une ira jusqu’à quitter le Liban afin de sauver son foyer.

Muriel Rozelier nous livre ici un ouvrage d’une réalité avec un certain humour, faisant oublier justement la gravité de certaines situations, divorces, adultère, art de la séduction de la femme orientale, concurrence avec femme européenne, pour ne pas oublier que les hommes ne sont pas en reste, avec le portrait du macho poilu, ou des différents schémas de pensée impactant la mentalité locale. Un ouvrage à lire et à relire, et qui est particulièrement destiné à celles et à ceux qui ne comprennent pas la femme libanaise, avec ses contradictions, entre l’Orient Compliqué et ses délices éclectiques, à l’exemple des bonnes adresses insérées comme celles de Hammam à Beyrouth même, chose que bien des habitants ont oublié ou l’Histoire du sucre caramélisé pour l’épilation, un art oublié au profit des techniques plus modernes mais dont on redécouvre avec elle, les avantages, inconvénient et préjugés, l’auteur ayant joué un véritable rôle de journaliste d’investigation, voulant aller jusqu’à essayer par elle-même les différentes expériences décrites.