Crise des Ordures – Après le Sierra Léone, c’est au tour de la Russie de démentir toute proposition d’accueil des poubelles libanaises entassées dans les rues depuis le 17 juillet dernier, date de fermeture de la décharge de Naameh, aurait indiqué une source diplomatique moscovite au journal arabophone Al Joumhouria.
Selon cette source, il serait de toute façon impossible pour les autorités russes d’accueillir les déchets en raison des coûts de transport d’une part mais également en raison de l’impossibilité de les recycler après une aussi longue période dans les rues.
Cette information est un nouveau démenti cinglant aux propos de la société britannique Chinook Urban Mining International qui avait pourtant annoncé avoir obtenu l’accord des autorités russes pour ce projet d’exploration. Il constitue également un sérieux revers pour les autorités libanaises sur la question de la gestion de la crise des ordures déjà émaillé par de nombreux scandales.
Pour rappel, les autorités du Sierra Leone avaient également annoncé ne pas avoir accordé une telle licence d’exportation des déchets libanais à la société hollandaise Howa BV alors que tout comme son homologue britannique, cette dernière aurait obtenu l’approbation du contrat par un vote du gouvernement libanais. L’adresse de la société Howa BV s’était ensuite révélée être celle d’un restaurant aux Pays-Bas dont le propriétaire serait un ressortissant libanais.
Les ordures s’entassent dans les rues de la capitale Beyrouth et des différentes régions libanaises depuis la fermeture de la décharge de Naameh le 17 juillet dernier et l’échec des différents appels d’offres concernant le ramassage de ces dernières. Cet échec est dû à des prix proposés considérés comme exorbitants – entre 150 à 200 USD la tonne – par les sociétés qui ont participé à l’appel d’offre. Ces sociétés sont considérées comme étant proches de responsables politiques libanais amenant à de nombreuses interrogations concernant l’attribution de ces contrats sur un soupçon de possible corruption.