Selon un article publié par le quotidien anglophone libanais The Daily Star citant des sources proches d’agents locaux, le marché de l’immobilier serait touché par un mouvement de retrait de la clientèle saoudiennes et des pays du Golfe, notamment au niveau du centre-ville de la capitale libanaise Beyrouth.
L’article indique que certains des ressortissants de ces pays tentent actuellement de se défaire de leurs biens locaux au risque de perdre de 30 % jusqu’à 40% de leur investissant initial. La même source note cependant que la majorité d’entre eux préfèrent toutefois attendre une embellie en attendant de pouvoir réinvestir leur capitaux dans d’autres pays dont la Turquie.
Cette information intervient alors que les tensions politiques entre le Liban et les pays de la péninsule arabique sont importantes suite à la décision de l’Arabie Saoudite d’annuler son aide à l’Armée Libanaise, prétextant une main mise du mouvement chiite Hezbollah sur l’institution militaire.
Cependant, le marché de l’immobilier libanais reste, depuis de nombreuses années, impacté par des risques de bulle immobilière en raison d’un nombre important d’unités invendues. Dès 2013, certaines études indiquaient que plus de 10 milliards de biens restaient sur le marché sans que des acheteurs aient manifesté un intérêt quelconque. En cause notamment, les prix trop importants des appartements alors que le pouvoir d’achat des acteurs locaux restait en deçà de la possibilité d’acheter ces biens.
Cela avait motivé la Banque Centrale du Liban à lancer en 2013 un programme massif de soutien au secteur de l’immobilier: 5 milliards de dollars dont 2 milliards destinés aux possibles acheteurs et 3 milliards aux professionnels du secteur. Une chute des prix de 10% à 20% avait cependant été constatée au niveau des prix en dépit de ce plan.