Dans une interview accordée au journal koweitien Al Qabas, le vice ministre koweitien en charge de la citoyenneté et des passeports, le Général Mazen al Jarrah, a annoncé l’expulsion prochaine de 60 ressortissants libanais.
Ces derniers disposeraient de 2 mois pour régler les différentes affaires financières en cours dans l’Emirat. En cause, leur lien supposé avec le mouvement chiite libanais, le Hezbollah. Qualifiés d’individus dangereux, 11 ressortissants libanais n’ont eux que 48 heures pour évacuer le Koweit.
Selon le responsable koweitien, ces mesures ne s’adressent pas uniquement aux citoyens du Pays des Cèdres, ajoutant qu’un ressortissant américain et 3 ressortissants irakiens font l’objet de mesures identiques.
Ces mesures interviennent alors qu’une forte tension est née depuis l’annulation de la donation saoudienne de 2 prêts pour un montant total de 4 milliards de dollars à destination de l’Armée Libanaise, l’Arabie Saoudite et ses alliés du Conseil de Coopération du Golfe, accusant l’institution militaire libanaise d’être contrôlés par le Hezbollah. Cette tension a été exacerbée par la désignation comme groupe terroriste du mouvement chiite au mois de janvier, alors que différentes mesures de rétorsion à l’encontre du Pays des Cèdres ont été décidés. Le Liban fait donc l’objet d’une montée des tensions alors que les relations entre chiites et sunnites, par l’intermédiaire de l’Arabie Saoudite et de l’Iran continue à se dégrader via une lutte par proxy en Syrie ou en Irak.
Selon le même quotidien, le Koweit aurait décidé de l’expulsion au total de 1000 ressortissants libanais alors que 41 000 ressortissants libanais résident actuellement au Koweit.