Le gouvernement libanais a finalement approuvé le budget 2018, condition préalable à la tenue des conférences d’Aides au Liban PARIS II dite également CEDRE. Il est cependant attendu que ce projet de budget soit adopté par le Parlement avant les élections législatives du 6 mai 2018 pour qu’il puisse entrer en vigueur.
A l’issue de la réunion du cabinet qui s’est déroulé au Grand Sérail, siège du Premier Ministre, le Vice Premier Ministre et Ministre de la Santé, Ghassan Hasbani a indiqué que le projet de restriction budgétaire de 20% est un pas positif mais insuffisant pour lutter contre le déficit budgétaire.
De nombreuses rumeurs indiquent que, suite au non respect par le Liban, des engagements pris lors des conférences PARIS I, PARIS II et PARIS III, la communauté des pays membres de cette conférence d’aide seront vigilants et auraient décidé une sorte de mise sous tutelle économique du Pays des Cèdres. Ce plan vise notamment à lutter contre les déficits budgétaires alors que le taux d’endettement atteindra 150% du PIB faisant craindre un possible effondrement économique. Il s’agira de la 3ème économie la plus endettée au Monde. Cette importante dette est majoritairement due à une mauvaise gestion budgétaire alors que le Liban n’avait adopté de budget public entre 2005 et 2017.
Il est également attendu à ce que le gouvernement libanais puisse proposer des réformes structurelles comme notamment la privatisation du secteur télécom ou encore différents partenariats entre secteur public et privé notamment dans le domaine électrique. Il s’agira également de lutter contre la corruption endémique qui touche les administrations publiques.