Alors que le Liban reste l’un des premiers bénéficiaire de la baisse du cour mondial de pétrole selon le FMI, en raison de l’impact de cette baisse sur les finances publiques, ramenant le déficit de 19% à 15%, l’Etat Libanais a décidé de l’instauration d’une nouvelle taxe de 500 livres libanaises par bidon d’essence, (soit de 25 LL par litre) auquel se rajoute une taxe de 2 200 LL déjà existante. Réclamée par les économistes, cette mesure aurait été motivée par la baisse des revenus publics liés à la vente d’essence et qui pourrait atteindre, selon le quotidien Al Akhbar jusqu’à 300 milliards de Livres pour 2015 si cette tendance baissière se confirme. Ces revenus ne dépassent actuellement pas 20 à 30 millions de dollars par mois.
Le prix actuel du bidon atteindrait par conséquence 22 300 LL (soit 0,74 USD par litre) pour le sans-plomb de 98 octanes et de 21 700 (0,72 USD) pour celui de 95 octanes soit toujours en dessous de la moyenne mondiale qui est estimée à 1,08 USD par litre.
De nombreux analystes estiment que le cours du pétrole devrait poursuive sa baisse et attendre jusqu’à 40 USD/Baril en dépit aujourd’hui de la mort du Roi Abdallah d’Arabie Saoudite contre 47,3 USD/Baril aujourd’hui, après un maximum atteint de 110 USD au cours de l’année dernière. Cette chute du prix du pétrole s’explique d’une part par la surexploitation de cette ressource notamment aux USA qui sont redevenus pays exportateurs et le refus des pays membres de l’OPEP à réduire leurs quotas de production. Certains accusent l’Arabie Saoudite et les Etats Unis de vouloir ainsi financièrement étouffer la Russie d’une part et l’Iran d’autre part en raison d’impératifs géostratégiques et de l’implication de ces pays en Ukraine ou en Syrie, ou de la volonté de la part de Ryad de ne pas laisser les énergies alternatives et les ressources pétrolières annexes comme le gaz de schiste se développer dans le monde.