La culture du cannabis, une histoire déjà ancienne au Liban

La culture du Cannabis au Liban reste ancienne, remontant à plusieurs siècles.

Autorisée pendant l’Empire Ottoman, elle a été ensuite proscrite lors de l’avènement des dispositifs législatifs en 1926.

Il demeure cependant que les autorités aient toujours eu du mal à éradiquer cette culture. Face à cette situation, l’état a mandaté l’Armée Libanaise. Cette dernière a, alors mené des opérations aériennes contre les contrebandiers de la Békaa, notamment en 1948.

C’est ainsi que sont nées les forces aériennes libanaises.

Le Liban, l’un des premiers producteurs mondiaux de Haschich

Aujourd’hui, le Liban reste l’un des cinq premiers producteurs mondiaux de haschich. La production libanaise représente environ 5 à 6 % de la production mondiale depuis 2002.

La culture s’est fortement développée durant la guerre civile avant une campagne d’éradication menée par l’état jusqu’au début des années 2000.

Puis, cette culture s’est à nouveau renforcée en raison des problèmes sécuritaires, la majorité des ressources des forces de sécurité étant nécessaires pour mettre fin à la violence liée au débordement du conflit syrien au Liban.

Une estimation de 5 000 hectares de plans de Cannabis cultivés

On estime à l’heure actuelle à 5 000 hectares les plantations de Cannabis dans la Békaa dont beaucoup de champs sont situés à la lisière même des routes publiques.

Un hectare de cannabis peut produire entre 40 et 100 kg de haschich, soit une valeur comprise entre 16 000 € et 40 000 €, beaucoup plus que ce que rapportent les cultures, disons-voir, plus traditionnelles.

Il est également estimé que 50% de la production locale est exportée via des filières illégales finançant différentes organisations mafieuses.

Au total, ce secteur illégal représenterait aujourd’hui un chiffre d’affaire de 4 milliards de dollars non inclus dans le calcul du PIB.

On reste cependant loin des estimations officielles concernant les revenus que représentaient la culture du cannabis à usage médical. Cette dernière ne pourrait générer qu’un milliard de chiffre d’affaire à l’économie libanaise, selon l’étude effectuée par le cabinet McKinsey.

Il est donc fort à parier, qu’en dépit d’une légalisation possible de la culture du Cannabis, une grande partie reste dans l’illégalité.