Saudi Oger dans la tourmente financière (Média)

« Arabie saoudite: une entreprise ne paie plus ses 56 000 employés » titre le site de RFI qui accuse la direction du groupe Saudi Oger et notamment l’ancien Premier Ministre Saad Hariri, de mauvaise gestion.

Proche de la famille royale, Saad Hariri aurait face à d’importantes difficultés financières depuis 2013. Le groupe Saudi Oger, toujours selon RFI, serait même aujourd’hui menacé de mise en faillite, entrainant dans sa chute de nombreuses familles étrangères dont françaises, privées de toute ressource et même de permis de séjour.

En 2013 déjà, un certain nombre d’employés libanais avaient été mis à l’écart en raison d’un plan de restructuration du groupe au début de cette crise financière. A plusieurs reprises, notamment en 2012, des rumeurs indiquaient que le défunt roi Abdallah avait injecté jusqu’à 2 milliards de dollars pour soutenir le groupe.

Cette nouvelle intervient alors que l’Arabie Saoudite a annoncé la suspension de son programme de 4 milliards de dollars d’aide aux forces de sécurité libanaises de manquer à la solidarité inter-arabe suite à l’abstention du Ministre des Affaires Etrangères Gébran Bassil lors du vote concernant la mise en place d’une coalition contre l’Iran lors du congrès du Caire de janvier dernier. Certains analyses estiment cependant que cette suspension démontre une perte d’influence de l’ancien Premier Ministre Saad Hariri auprès de la cour du nouveau Roi Saoudien, le Roi Salmane.

Ces informations interviennent alors que l’Arabie Saoudite passe par une période d’aggravation de son déficit budgétaire qui est estimé en 2016 à 20% de son PIB et cela suite à la baisse du prix du pétrole sur le marché international. Le Royaume Saoudien a décidé par conséquent de revoir un certain nombre de programmes internationaux dont la donation saoudienne de 3 milliards à l’Armée Libanaise et d’un milliards de dollars pour les forces de sécurité libanaise sous tutelle de l’ancien Premier Ministre Saad Hariri mais également locaux, comme le financement de bourses d’études de ses propres ressortissants à l’étranger. Ainsi, la bourse du Roi Abdallah serait également réduite.